Un changement de rythme, ça se prépare. Pour ceux qui ont la chance de partir au ski, qui travaillent et qui n’ont pas ou peu d’activité physique régulière, une petite préparation s’impose.
On va essayer de sortir du conseil basique qu’on retrouve un peu partout :
“Échauffez-vous, buvez beaucoup d’eau, ne mangez pas trop lourd, prenez du Goji, méditez, etc.”
C’est plein de bon sens, mais ça ne suffit pas toujours !
Tout d’abord, essayons de comprendre pourquoi, justement au moment du départ en vacances -de surcroît lorsqu’on est fatigué-, on accroît le risque de tomber malade et/ou se faire mal…
Vous l’aurez certainement remarqué, prendre des vacances après une période de travail à un rythme soutenu va souvent de pair avec un coup de fatigue. On appelle ça une fatigue de récupération. Elle peut ne durer que deux ou trois jours, mais elle peut aussi durer davantage. Tout dépend de la quantité de fatigue cumulée en travaillant. On se trouve, par conséquent, temporairement fragilisé, donc potentiellement sujet aux virus, et on peut “tomber malade”.
On n’a pas toutes les explications, mais certaines sont déjà suffisantes pour nous éclairer.
Dans de nombreux cas, c'est-à-dire quand nous sommes en tension dans notre travail (pression, objectifs, sommeil insuffisant), et à fortiori si c’est la même chose en famille (ce n’est pas si rare), nous tenons « sur les nerfs », comme on dit.
Quand nous nous arrêtons, par exemple en prenant des congés, nous cessons en général notre activité du jour au lendemain. Notre corps va alors en profiter pour tenter de retrouver son équilibre.
Notre système orthosympathique* est sur-sollicité, notre microbiote est mis à contribution pour fournir de l’énergie, et la production/consommation de sérotonine se voit déséquilibrée si la tension nerveuse s’étale sur une longue période : c’est comme vivre à crédit en puisant sur nos réserves.
Il arrive un moment où on doit les reconstituer, sinon la maladie (ou l’accident) va s’en charger en nous obligeant à le faire.
Un intestin enflammé, et donc un microbiote déséquilibré -c’est toujours le cas quand on est stressé et fatigué-, contribue moins efficacement à nos défenses naturelles. C’est déjà une partie de l’explication. Une mise au repos, soudaine et brutale, entraîne une efficacité générale moindre. Que ce soit sur le plan cognitif (intellectuel), mais aussi au niveau de nos défenses naturelles. C’est certainement une autre partie de l’explication.
Les possibilités sont nombreuses quand on fait du ski. C’est un sport intense, physique, et qui demande de l’attention, pour soi et pour les autres. On tombe facilement… Une simple faute d'inattention et hop !
l y a deux types de traumatisme :
- D’une part les traumatismes qui sont directement liés avec la fatigue. Je parle là des tendinites et des élongations, voire des déchirures sur effort.
Le corps fatigué et sous-entraîné est moins résistant à un effort soutenu inhabituel. Nos muscles sont moins résistants, nos tendons aussi.
J’ai pu observer, au cours de ma longue carrière (plus de 40 ans de consultations), des centaines de cas de tendinite ou de déchirure, et même de fracture, pour de petits traumatismes, chez une personne épuisée. Je le répète : le corps épuisé est plus fragile.
- D’autre part, les traumatismes qui sont indirectement liés à la fatigue. Ce sont les traumatismes par faute d’inattention.
Quand on est fatigué, on est moins vigilant. Et, sur les pistes, cela peut coûter cher.
Lorsqu’on se trouve en tension permanente, les vacances vont être pour notre organisme un moment de récupération. Si ce moment de récupération n’en est pas un (pour caricaturer : bien manger, bien boire, faire la fête, et se lever tôt pour aller skier), notre organisme ne nous laissera pas le choix. Il nous forcera au repos. Maladie ? Accident ? Les deux ? À voir…
Si tout se passait normalement, nous arriverions en vacances pimpant, simplement pour prendre du plaisir, et non pour tenter de retrouver la forme. Les vacances n’ont pas la vocation de séjour de convalescence. Seulement voilà, notre société moderne est agitée et rapide, pressée et sous pression. Ses informations sont souvent angoissantes. Dans ces conditions, il est difficile de préserver sa sérénité, son sommeil et sa santé…
J’ai en tête une anecdote toute récente. Elle concerne l'un de mes patients. Il a 36 ans, a créé un restaurant il y a 4 ans, et est papa d’un petit garçon. Il avait pris rendez-vous à mon cabinet récemment, car il se sentait particulièrement fatigué. On peut le comprendre : tenir un restaurant, c’est déjà une activité physiquement et nerveusement très intense. Et quand on y ajoute les réveils nocturnes de bébé, cela n’aide pas à retrouver la forme.
Ses premières vacances depuis deux ans se sont assez mal passées. Au ski, il a chuté. Résultat : sinusite et fracture de l’omoplate droite.
On peut toujours croire au hasard… Mais après 40 ans de pratique médicale, des cas comme celui-ci, j’en ai tellement eus que je n’y crois plus… au hasard. Relâcher brutalement une forte tension nerveuse constitue un terreau fertile pour se faire mal et/ou tomber malade.
Dans le cas de ce jeune homme, ce fut les deux. Dans ce genre de cas, il serait pertinent et judicieux d’envisager de discuter davantage, et d’accompagner le patient vers une autre manière de gérer sa fatigue nerveuse, et sa santé en général.
Tout d’abord, procédons à un petit état des lieux, une sorte de bilan de vitalité. Je vous invite à faire un petit test d’évaluation de 4 questions. Cela ne vous prendra pas plus de 2 minutes et vous permettra de vous reporter à la catégorie de conseils correspondante.
Évaluez votre fatigue et découvrez les recommandations naturelles du Docteur Tourrasse pour la contrer !
Quelques conseils qui pourront malgré tout vous être utiles :
- Pour fortifier vos défenses naturelles : prendre tous les jours 2 grammes d’acérola et 8 gouttes d’extrait de propolis bio.
La vitamine C naturelle aura, en plus, une action tonifiante si vous devez faire des efforts physiques ;
- Côté alimentaire : évitez au maximum sucres et matières grasses. Le petit-déjeuner avec lait chocolaté, baguette blanche, beurre-confiture etc. est bon sur le plan gustatif, mais sur le plan diététique c’est une catastrophe. Privilégiez plutôt un vrai petit repas, comme vous le feriez à midi : sucres lents, protéines, fruits. En revanche, si vous n’avez pas pour habitude de manger le matin, ne la changez pas ;
- Si vous envisagez de skier intensément : tous les matins, faites des exercices d’étirement.
Si vous skiez dynamique, et si vous craignez un claquage, faites un petit massage léger au niveau des membres inférieurs (qui seront les plus sollicités lors de l’effort) avec quelques gouttes de ce petit mélange, avant et après effort : huile essentielle de Gaultheria procumbens (gaulthérie couchée) 5 ml + huile végétale Bellis perennis (pâquerette) 40 ml.
Quelques petits conseils qui pourront probablement limiter les risques :
- Pour fortifier vos défenses naturelles : prendre tous les jours 2 grammes d’acérola, de la vitamine D végétale (on trouve cela facilement en boutique Bio ou chez les pharmaciens spécialisés), 30 gouttes de teinture mère d’échinacée (TM Echinacea purpurea) et 8 gouttes d’extrait de propolis Bio, dans une boisson le matin. Et commencez avant les vacances si possible !
- Côté alimentaire : attention à l’alcool, qui va surcharger le foie et créer le terrain propice aux infections respiratoires, et aux repas lourds le soir ;
- La sieste : faites au moins 1, et si possible 2, siestes par jour. Les siestes courtes sont un excellent et puissant moyen de récupération pour un organisme fatigué. Prenez un temps de repos après le repas de midi, 20 minutes suffisent. Dans un fauteuil ou bien allongé, avec dans les oreilles une musique douce, une séance de relaxation ou bien une conférence (on sous-estime la capacité d’endormissement que peut procurer le fait d’écouter quelqu’un qui parle). On programmera un réveil pour ne pas excéder 20 minutes ;
- Si vous envisagez de skier : ne skiez pas intensément. Faites vous plaisir, travaillez le style et laissez de côté la performance.
Faites des exercices d’étirement avant de partir, et au retour.
Pour limiter le risque d’un claquage, faites un petit massage léger au niveau des membres inférieurs (qui seront les plus sollicités lors de l’effort) avec quelques gouttes de ce petit mélange, avant et après effort : huile essentielle de Gaultheria procumbens (gaulthérie couchée) 5 ml + huile végétale Bellis perennis (pâquerette) 40 ml.
Si vous voulez que ces vacances soient le début d’une amélioration de votre état général, vous pourriez commencer tout de suite par quelques bonnes résolutions :
- Le sommeil : si vous avez des problèmes de sommeil, et c’est probablement le cas si vous avez obtenu ce score, vous pouvez vous tourner vers le pavot jaune de Californie (Eschscholtzia californica), que l’on trouve en extrait fluide. On en prend en général (pour un adulte de 60kg) 80 à 120 gouttes dans un demi verre d’eau, en une ou deux fois (moitié au coucher et le reste en cas de réveil nocturne) ;
- Pour fortifier vos défenses naturelles : prenez tous les jours 2 mesures de gelée royale pure, 1 gramme d’acérola, de la vitamine D végétale (on trouve cela facilement en boutique Bio ou chez les pharmaciens spécialisés) et 10 gouttes d’extrait de propolis Bio dans une boisson le matin. Commencez avant les vacances si possible.
- Côté alimentaire : essayez de manger léger le soir, et testez ce que je vous préconise pour essayer de relancer une mise en forme pendant ces vacances.
Évitez l’alcool, qui va surcharger le foie, déjà très sollicité par votre état de fatigue nerveuse. Mangez léger, mâchez longuement pour mieux digérer. Préférez le fromage cuit au fromage cru (plus digeste). Faites si possible 2 siestes d’1/2 heure chaque jour. Les siestes courtes sont un excellent et puissant moyen de récupération pour un organisme fatigué ou très fatigué.
- Activité physique : sortez tous les jours, préférez la marche et le ski de fond au ski alpin. Évitez le hors piste absolument, on ne se risque en hors piste qu’avec un guide chevronné et en excellente forme physique.
Mais surtout, au retour, essayez d’imaginer comment vous pourriez modifier les choses (ce n’est pas toujours facile) pour limiter le surmenage… N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre médecin après vos vacances, pour un petit check up, et discuter de tout cela avec lui. Consulter un ostéopathe, en prime, ne sera pas superflu.
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