Véritable barrière contre les agents pathogènes, la propolis est une sorte de résine que les abeilles produisent pour protéger la ruche des affections microbiennes. Quant aux Hommes, ils l’emploient depuis l’Antiquité pour ses propriétés thérapeutiques, notamment anti-infectieuse, immuno stimulante et anti-inflammatoire.
Quand, comment et pourquoi l’utiliser ? Hippocratus vous dit tout sur les bienfaits de ce trésor de la ruche et vous donne quelques conseils pour l’utiliser.
La propolis végétale se définit comme “toute une série de substances résineuses, gommeuses et balsamiques, de consistance visqueuse, recueillies par les abeilles sur certaines parties de végétaux, que sont essentiellement les bourgeons et les écorces de certains arbres”.
Elle est récupérée par les abeilles butineuses au début du printemps, sur certains conifères (pins, sapins, épicéas…) mais peut également être récoltée sur des feuillus (aulne, bouleau, châtaignier, chêne, peuplier, etc.).
En Europe, elle est principalement recueillie sur les bourgeons des peupliers (95% de la propolis européenne provient des peupliers), des bouleaux, des châtaigniers. La récolte de la propolis par les abeilles butineuses se fait lors des journées chaudes, car la propolis est plus malléable dans ces conditions. Cette récolte peut se faire jusqu'en automne, selon la température.
A l'aide de leurs mandibules et de leurs pattes, les abeilles butineuses constituent une petite pelote avec la résine, qu’elles déchargent à la ruche et qu’elles ramollissent avec leurs sécrétions salivaires. Puis, elles ajoutent un peu de cire. De fait, le produit végétal se voit transformé. Pour autant, il conserve le nom de propolis.
Par ailleurs, les ouvrières la stockent dans les alvéoles de la ruche, et la modifient en fonction de leurs besoins. Ces pelotes de propolis vont du jaune/clair au vert/brun, en fonction de leur origine de récolte.
Au sein de la ruche, la propolis assure plusieurs rôles majeurs. Elle fait office, par exemple, de mortier antiseptique qui sert à boucher les fissures, afin d’assurer une étanchéité totale lors de la période hivernale. Ainsi, tout ce qui pourrait se révéler vecteur de contamination se trouve stérilisé.
La propolis, que ce soit sous sa forme pure ou liquide, est connue et utilisée depuis plus de 3000 ans. C’est un remède naturel depuis l’Antiquité. Son usage remonte probablement à l’Egypte et à la Grèce antiques. Aristote la considérait comme un “remède aux infections de la peau, des plaies et des suppurations” (“L’histoire des animaux”).
Dans l’Antiquité, elle était utilisée dans le cadre de traitement et de prévention des affections respiratoires. Les Grecs et les Romains l’employaient pour guérir les blessures, du fait de ses propriétés cicatrisantes et antiseptiques. Elle servait également en Égypte à la préparation d’onguents et à la momification des défunts. Les médecins égyptiens l’utilisaient également pour lutter contre les infections.
Le Moyen Age, quant à lui, avait recours à la propolis pour soulager les blessures par arme blanche. Au XIème siècle, le médecin Iranien Avicenne note d’ailleurs qu’elle “a la qualité de faire éliminer les pointes de flèches et les épines, raréfie, nettoie facilement et amollit fortement”.
Certains médecins conseillent d'éviter la propolis chez les personnes sous anticoagulants. Néanmoins, il est difficile d'expliquer chimiquement ce mécanisme d'interaction.
Les personnes allergiques au pollen, en revanche, devront éviter de consommer de la propolis, celle-ci pouvant déclencher des réactions allergiques. Cette précaution est également valable pour le miel, la gelée royale et, bien entendu, les pollens.
Rappel : Même si ce produit est naturel, il est essentiel de consulter un professionnel de santé avant toute utilisation.
Elle présente une activité antibactérienne et antifongique. Les propriétés antibactériennes de la propolis s'appuient sur les propriétés des flavonoïdes, de la galangine, de la pinocembrine, de l’acide benzoïque, de l'acide caféique et de leurs esters. Ceci explique son efficacité sur les pharyngites et autres problématiques ORL et respiratoires, et sur de nombreux problèmes dentaires, que ce soit préventivement, ce qui est sa principale indication, que curativement.
L'activité antivirale semble en partie expliquée par la présence :
- de flavonoïdes, limitant le développement viral dans l'organisme ;
- de l’acide caféique ;
- de l'acide benzoïque, qui possèdent une activité antivirale.
Ceci explique l'utilisation de la propolis en cas d'herpès, de virus respiratoires ou encore gastro-intestinaux.
La propolis possède une activité anesthésiante locale. Cette propriété semble liée à la présence de l’acide caféique et de la pinocembrine. Associée à son action antibactérienne, elle soulage par conséquent certaines douleurs, comme celles dentaires ou gingivales. En effet, l'action antiseptique de contact, puissante, doublée par l'activité anesthésiante, procure un soulagement rapide. Cela peut aider à patienter avant d’obtenir un rendez-vous chez le dentiste par exemple.
D’autre part, le léger picotement dans la bouche que l'on peut ressentir en mâchant la propolis semble lié à cette action anesthésiante.
- Gomme de propolis brute (pour un adulte ou un adolescent)
Posologie : 1 gramme à mâcher 3 fois par jour, pendant 5 jours.
- Solution hydroalcoolique de propolis à 5%
En gargarisme de 2 min à renouveler 3 fois par jour pendant 5 jours.
NB : pour limiter la colorisation des dents, rincer secondairement (20 min après) avec de l’alcool alimentaire 40.
On préconisera un traitement local avec une crème à base de propolis :
- propolis teinture mère : 3 à 5 % ;
- excipient
Posologie : 3 fois par jour, pendant 5 jours.
Des applications cutanées de propolis et de gelée royale matin et soir en complément sous forme de pommades sont utiles.
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Ces recettes sont un exemple d’utilisation d’ingrédients naturels et ne saurait en aucun cas engager la responsabilité d’Hippocratus.
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